Culture, production et commercialisation du Goji
Culture :
Le Goji pousse très bien en Chine à l'état sauvage ou cultivé au nord de la Chine, en Mongolie et au Tibet. Le long de la frontière chinoise est cultivé le Lycium Chinese, quant au Lycium Barbarum qui représente 80% de la récolte, il pousse en abondance dans les plaines du nord –ouest de la Chine, notamment dans la province du Ningxia qui, comme la région du Tibet, est réputée pour la grande qualité de sa production. Mais le Lycium Barbarum est également cultivé dans d'autres provinces : Xinjiang, Gansu, Qinghai… Ce fruit pousse également dans le nord de l'Europe et au Canada, mais il n'atteint jamais les propriétés aussi remarquables que celui cultivé en Chine.
La culture du Goji ressemble un peu à celle de la vigne. Des tuteurs sont nécessaires pour soutenir les branches. Une taille est nécessaire pour l'obtention d'une meilleure qualité de production. A l'état sauvage, les baies sont de moindre qualité. Outre le fruit qui peut être consommé, les feuilles provenant de la taille servent à faire un thé, qui est très riche en vitamine B12. Les feuilles, servent aussi à faire des boutures, pour obtenir de nouvelles plantes.
Pour que le plant de Lycium Barbarum pousse convenablement, la température doit être comprise entre -20 et 25°C. 180 jours minimum de soleil par an, aucun gel pendant la croissance, ainsi qu'un sol sec et basique, sont aussi indispensables. En hiver, les températures ne doivent pas descendre en dessous de -23°C. Il est donc impossible de le cultiver à très haute altitude. Il faut attendre environ 2 ans, pour une première et petite récolte, et 4 ans pour que l'arbuste arrive à maturité de production.
La récolte annuelle du Goji a lieu entre juillet et octobre. La cueillette du Goji se fait à l'aide de filets placés sous l'arbuste. Il suffit de le secouer pour récupérer les fruits mûrs dans de bonnes conditions, et préserver ainsi toutes les qualités du fruit. Le Goji est un fruit très fragile, qui dès qu'on le touche, a tendance à noircir. Une fois récoltée, la baie est séchée naturellement, puis transportée, pour être conditionnée. Les baies de Goji n'ont pas toutes la même taille. Certaines classées AAA (plus de 1,8cm) sont plus grosses que d'autres classées AA (1,5cm) et A (1cm). Le prix en dépend également.
Production :
La production en Chine
La production de Lycium Barbarum est très importante dans le nord de la Chine, premier lieu de production au monde, dans une zone couramment appelée la « ceinture du Goji ». Elle comprend les provinces du Ningxia, le Xinjiang, le Gansu, à la limite de la Basse Mongolie et bien sûr le nord du Tibet. Dans ces régions irriguées par les affluents du Fleuve Jaune (Huang He), le Goji jouit de conditions climatiques et de sols très fertiles. Ces conditions climatiques favorables expliquent la très grande qualité de la production et son abondance.
De tous les lycium, le Lycium Barbarum ou Goji est le seul qui possède les 4 polysaccharides rares qui font de ce fruit un "Superfruit"! De plus, la plupart des propriétés qu'il contient sont en quantité supérieure aux autres lycium. C'est le seul qui possède toutes les propriétés attribuées au "Goji", aussi jouit-il d'une très grande renommée et la demande mondiale s'accroît d'année en année. La production s'est donc accélérée et s'est parfois industrialisée.
La production de la province de Ningxia s'étend sur une superficie de 6 000 hectares et représente 80% de la production mondiale de Goji. C'est une culture de plaine située à 800/1 200m d'altitude, à grande échelle, qui nécessite beaucoup de main-d'œuvre qualifiée. En effet, ce fruit délicat ne peut être cueilli qu'à la main pour conserver toutes ses qualités. Un tri est fait ensuite pour sélectionner les petits fruits, il faut 5 000 petits fruits pour obtenir un kilo de baies séchées.
La grande majorité de la production de Goji ou Lycium Barbarum se fait en Chine. La province de Ningxia est la seule au monde à pouvoir produire un Goji de très grande qualité en très grande quantité. En effet, cette région située à la frontière du Tibet et de la Basse Mongolie jouit d'un climat très particulier avec un soleil très intense le jour et des nuits plutôt fraîches. C'est grâce à cette amplitude thermique que le Goji fabrique plus de polysaccharides. La richesse de la terre (sols alcalins et minéraux) ainsi que l'irrigation des cultures par les eaux minérales du Fleuve Jaune et l'eau de ruissellement de la fonte des neiges du plateau himalayen, procurent au Lycium Barbarum une qualité exceptionnelle. Le Goji des hauts plateaux du Tibet est d'aussi bonne qualité, mais il est produit en quantité limitée, car il ne peut pas être industrialisé. Il n'en est que plus précieux.
La production de Goji dans le reste du monde
Des essais de culture du Goji ont lieu dans le monde notamment au nord des USA et au Canada là où le climat semble s'apparenter à celui de la plaine du Ningxia. Quatre ans sont nécessaires pour que le plan de Lycium Barbarum atteigne sa pleine maturité productive. Des tentatives de production novatrices sont tenues secrètes, il faudra donc attendre quelques années pour juger de la réussite de cette culture et voir sur le marché la qualité de ces nouvelles productions. Il est cependant probable que les productions naturelles continuent d'être les plus demandées par les consommateurs avertis. Les amateurs d'authenticité resteront évidemment favorables aux modes de production traditionnels.
Commercialisation :
Le Lycium Barbarum est utilisé principalement pour ses propriétés thérapeutiques supposées. Il n'est pas exporté à l'état de fruit frais, mais souvent sous forme de jus généralement pasteurisé ou ionisé, (2 litres de fruits frais pour faire 1 litre de jus) seul, ou mélangé à d'autres jus de fruits. Il est aussi disponible sous forme de fruits déshydratés, ou bien en poudre. Ce fruit est commercialisé un peu partout dans le monde : Asie, Europe, Amérique…
La Chine est elle aussi, une grande consommatrice de Goji. Vous pouvez trouver en Asie des commerçants qui vont vous proposent du Goji sous des formes diverses telles que : gélules, teintures, vins… On trouve même des baies de Goji séchées dans les supermarchés. Ce fruit peut aussi servir à produire du vinaigre et une liqueur « vin de gouqi ». Les chinois l'utilisent également pour la confection de nombreux plats : soupes, plats de poisson cuits à la vapeur…
Une coopérative a été fondée en 1974 sous la houlette du directeur de l'Institut de Recherche de Médecine Traditionnelle Tibétaine, l'Institut de Recherche Botanique de Tanaduk et l'Institut de Médecine Tibétaine du Dalaï Lama. Le but recherché par ces coopératives est d'enseigner des méthodes de culture sauvage du Goji, d'assurer la gestion et surtout de contrôler la distribution de cette précieuse baie. La priorité est de répondre, tout d'abord, à la demande locale des médecins, des cliniques traditionnelles tibétaines et de la population. Seul le surplus pourra être vendu à l'étranger.
Un certificat Phyto Sanitaire, document écrit en Anglais et Chinois est obligatoirement exigé pour la sortie de Chine du produit.Tout produit alimentaire importé, doit être obligatoirement analysé par les laboratoires qui doivent être agréés COFRAC. Les baies de Goji subissent un examen pour vérifier l'absence des 40 sortes de pesticides rigoureusement interdits par les normes européennes. |